Je me souviens, du temps ou j’usais mes jeans sur les bancs de l’université, que j’avais un professeur (que je ne citerais pas) que j’appréciais beaucoup pour son sens critique. Un jour pourtant, j’ai été en total désaccord avec lui parce qu’il critiquait le journal Metro.
Il faut savoir que j’étais Binchoise, étudiante en communication à Bruxelles mais que je kotais pas, que tous les jours je prenais le train Binche-Bruxelles. En déduction, j’étais donc une jeune navetteuse fauchée. Et Twitter n’existait pas. A l’époque, le journal était un des meilleurs moyens pour s’informer.
Sauf que le journal, ça coûte la moitié d’un sandwich, et qu’un étudiant, en communication où pas, préférera toujours le sandwich (Où une bière… ne mentons pas non plus!)
Et là ou je me suis confrontée à ce prof, c’est quand il l’a dénigré parce qu’il est gratuit.
C’est là que le journal Metro a eu toute mon attention. Voyons voir pourquoi :
1/ Son prix
Comme je le disais, le Metro est gratuit. Entièrement gratuit. Même pas une édition limitée payante. Il se trouvait là, à portée de main, avec toute l’info et accessible. Même pas besoin de faire un détour vers une librairie, il y en a partout dans les trains, dans les gares et dans les stations de Metro.
2/ Sa disponibilité
Comme je le disais plus haut, le Metro, on le trouve partout. Sauf dans notre belle gare de Binche. Mais presque partout.
Le super avantage, c’est que tout le monde lit le métro. En pleine après midi, on monte dans un train et il ne faut pas chercher bien longtemps avant de trouver un petit journal sur le coin d’un siège.
Et c’est là le plaisir des navetteurs. On monte dans le train et nous voilà en compagnie d’un concentré d’infos pendant 20minutes.
3/ Metro et ses lecteurs:
Voici l’information que l’on trouve sur le site internet de Metrotime : « Metro atteint quotidiennement 908.400 lecteurs et est le plus grand journal de Bruxelles. 55% des lecteurs de Metro sont des hommes et 45% des femmes, 40% sont néerlandophones et 60% francophones. Le lecteur de Metro a entre 18 et 44 ans, un profil urbain, est actif, mobile et curieux. Ces young urbanites jouissant d’une formation supérieure trouvent toujours un peu de place, dans leur vie chargée professionnellement et socialement, pour leur portion essentielle d’actualité. »
En gros, le métro, c’est moi, vous, nous et eux. Le métro, c’est l’information vite fait bien fait, sans trop de détail et pas trop évasive pour se tenir informé au quotidien.
4/ Son contenu:
Là, je sais que je vais me faire incendier. Mais tant pis.
Le contenu du métro s’adapte à celui qui le lit. Pour monsieur tout le monde, le cours de la bourse, c’est pas une information information importante. Pour l’ado, le « kiss&ride » et l’horoscope, c’est presque suffisant et pour l’étudiant en transition entre son lit et le banc de l’école, faire le tour de l’actu en 10 minutes, c’est tout ce qu’il lui fallait.
C’est clair que le journal Metro ne peut pas se targuer d’avoir autant d’information que n’importe quel journal du groupe Rossel ou SudPresse ou que Sais-je.
Mais pour le public auquel il s’adresse, c’est juste assez.
Ces personne n’auraient de toute façon pas acheté le journal. Autant quand même leur donner de l’info.
5/ Editions spéciales
Parfois, le Metro prends position. Comme pour des journées de deuil, ou de lutte contre l’homophobie. Je me rappelle qu’un numéro entier avait été coordonné par Lady Gaga, pour la lutte contre l’homophobie justement. (http://www.she.be/fr/people/aid1047574/metro-lady-gaga-le-journal-qu-on-s-arrache.aspx)
Sinon, il se veut parfois féminin, avec une édition « glossy » qui parle de « trucs de filles ».
Ou « high-tech », avec des accessoires pour pc et iPhone et des sites intéressants.
Je pense avoir développé mon point de vue sur le journal, et je tenais à le faire parce qu’il est mon fidèle compagnon depuis des années. En tant qu’accro à l’actualité, c’est une partie de mon forfait 3G qui ne s’épuise pas dans la recherche d’info .
Et si je devais donner des prix Nobels, je le ferai à tout ce qui fait du bien gratuitement. Na!
Metro sur le web:
On le retrouve ici : http://www.facebook.com/MetroBelgium
Où officiellement ici : http://www.metrotime.be
Article rédigé par Laurie Tchewwy Diricq